Mise à jour le 22 juin 2023
Publié le 21 novembre 2020 – Mis à jour le 22 juin 2023
L’UR GRePS a été fondée en 2007. Cette unité de recherche (UR) regroupe des psychologues sociaux et des psychologues du travail et ergonomes de l’Institut de Psychologie (IP) de l’Université Lumière Lyon 2 (UL2), de l’Institut des Sciences et Pratiques de l’Education et de Formation (ISPEF) de Lyon 2 et de l’École Centrale de Lyon (ECL).
Le laboratoire GRePS a pour mission de développer des recherches innovantes en psychologie sociale et en psychologie du travail afin de mieux comprendre les problématiques (mutations du monde du travail, changement climatique, crises sanitaires, bioéthique, etc.) auxquelles notre société fait face et les manières d’y répondre, en considérant ces phénomènes dans toute leur complexité.
Ce positionnement spécifique amène nécessairement à une certaine posture méthodologique : le GRePS développe des outils toujours appropriés aux divers terrains, aux nouvelles demandes, et le plus souvent en combinant des approches qualitatives et quantitatives. Aussi, notre unité de recherche défend l'utilisation de méthodes mixtes et investit notamment les enjeux de triangulation méthodologique.
Aussi, en faisant le choix d'inscrire son projet dans le développement d'une psychologie sociétale, le laboratoire s’appuie sur un cadre conceptuel et épistémologique commun, qui permet de consolider une manière partagée historiquement de mener les travaux de recherche au sein du GRePS.
- Une définition de la psychologie sociétale
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Lorsqu’elle est formulée en 1990 (Himmelweit & Gaskell, 1990), la proposition d’une psychologie sociétale visait à renouer pleinement avec une psychologie sociale plus à même de comprendre le monde social en dehors des laboratoires de recherche. En effet, du point de vue de l’histoire de la discipline, la psychologie sociale s’est recentrée sur une définition du social comme quelque chose d’extérieur à l’individu, adoptant soit des explications psychologisantes (le contexte est le résultat d’actions individuelles qui s’expliquent par des prédispositions de la nature humaine), soit des explications sociologisantes (les comportements des individus sont déterminés par le contexte extérieur). L’ambition de la psychologie sociétale est justement de saisir les phénomènes sociaux et culturels qui sont façonnés et qui façonnent en retour les comportements et les points de vue des acteurs sociaux (Lopes & Gaskell, 2015). C’est cette double interaction entre l’individuel et le collectif qui définit l’essence de cette approche.
Himmelweit a défini dès 1990 15 principes qui caractérisent la psychologie sociétale et qui rejoignent bien la manière dont nous menons nos recherches au sein du GRePS dans les différents champs sous-disciplinaires que nous investissons. En effet, la psychologie du travail est, au sein du laboratoire, abordée notamment dans une orientation clinique du travail et la visée recherchée est donc celle de la transformation des milieux professionnels. Dans cette perspective, on se dégage d’une posture psychologisante en cherchant à comprendre les conditions du développement du pouvoir d’agir des individus sur leur milieu pour le transformer. De même, en psychologie sociale, les travaux menés au laboratoire visent à saisir comment les tensions entre l'individuel et le collectif contribuent à façonner et transformer le monde qui nous entoure.