Mise à jour le 22 juin 2023
Publié le 22 avril 2023 Mis à jour le 22 juin 2023

Les enjeux de la construction, du partage et de la transmission des savoirs sont abordés dans nos recherches dans des contextes temporels et spatiaux toujours particuliers et le plus souvent en tension.

C’est le cas par exemple du projet de recherche INTEMBRYO (ANR à laquelle le GRePS est associé) dont l’objectif est d’étudier, dans une démarche psychosociale comparative entre le Brésil et la France, la formation des savoirs sociaux sur l'édition de l'embryon humain dans le cadre d'innovations scientifiques. C’est typiquement un objet tensionnel qui nous permet de comprendre comment les savoirs se transmettent et se négocient entre différents groupes et dans différents contextes culturels. De la même manière, en psychologie du travail, nos projets de recherche visent à comprendre comment, dans le cadre de changements organisationnels ou technologiques, les individus et les groupes développent de nouvelles formes de savoirs, ou encore se transmettent des savoirs (voir notamment la thèse cifre en partenariat avec STEF). Aussi, plus généralement, nous nous intéressons à ces savoirs en tant que pensée pratique, quotidienne, portant les empreintes de l’expérience vécue du monde social. Ce savoir pratique se construit dans et par l’action, la communication et les interactions sociales. Ces savoirs, qui se transmettent ou peinent à l’être, qui se reconstruisent, dont on se souvient ou que l’on oublie, ces savoirs donc interrogent aussi le rapport à l’autre et aux autres. C’est donc aussi la dimension symbolique du savoir qui nous réunit autour de cette thématique à travers la reconstruction des savoirs, la créativité face à des menaces (bricolage de la pensée sociale) et la manière dont les individus s’approprient ces savoirs tout en exprimant un certain rapport aux autres.
 

Un exemple : le projet MEMODIR

Transmission de connaissances entre générations de dirigeant.es et résilience des PME, ETI ou PMO face aux changements.
Malgré les changements auxquels les organisations sont confrontées au cours du temps, certaines de petites ou moyennes taille, souvent familiales, parviennent à survivre et à se développer en conservant leur indépendance, et ce parfois depuis 100 ans. Les objectifs du projet MEMODIR (responsable GRePS : Valérie Haas et responsable pour Coactis : Martine Séville) sont d’étudier les processus de connaissances à l’œuvre lors de ces successions familiales, ainsi que les contenus mémoriels transmis au sein de celles qui ont réussi à poursuivre leur développement sans perdre leur indépendance (capacité de résilience) et celles qui ont échoué. Cette recherche allie les compétences de chercheur.es en psychologie sociale, management des organisations, histoire. à travers l’utilisation de méthodologies mixtes (observations, entretiens, analyses longitudinales) nous étudierons le rôle des processus et contenus mémoriels dans différents types d’organisation (celles qui ont réussi à poursuivre leur développement sans perdre leur indépendance et celles qui ont échoué) et la façon dont ils fondent et font évoluer la représentation « de ce qu’est la direction d’une organisation ».